A quoi servent les corticoïdes ?
Près de 0,75 % des Français suivent un traitement de fond à base de corticoïdes pour traiter diverses pathologies. L’utilisation médicale de ces puissants anti-inflammatoires est très large et couvre de nombreuses pathologies. Tour d’horizon sur l’usage des corticoïdes et leurs effets secondaires.
Définition des corticoïdes
« Corticoïde » est le terme communément utilisé pour parler des glucocorticoïdes. Ces derniers sont classés dans la classe thérapeutique des anti–inflammatoires stéroïdiens ou AIS.
Les glucocorticoïdes de synthèse sont des médicaments qui dérivent du cortisol, une hormone naturellement produite par le corps, et qui furent développés pour leurs propriétés anti-inflammatoires.
Les nombreux dérivés synthétiques apparus progressivement sur le marché se distinguent par leur puissance anti–inflammatoire, leur durée d’action plus ou moins longue ou encore leur mode d’administration. Les différents modes d’administration incluent :
- la voie parentérale : administration au niveau de la peau, des muscles ou des veines
),
- La voie orale,
- L’inhalation : action contre l’asthme par exemple
- l’injection dans une articulation ou bien directement dans l’œil avec une préparation sous forme de collyre
).
Outre leurs effets anti-inflammatoires, les corticoïdes ont également des propriétés anti-allergiques et immunosuppresseurs utilisées dans certaines thérapies anticancéreuses.
Prescription des corticoïdes : dans quels cas ?
Les corticoïdes sont indiqués dans le traitement de nombreuses pathologies aiguës ou chroniques.
Ils sont utilisés dans une grande variété de traitements, notamment pour :
- les états inflammatoires aigus et ponctuels, comme un mal de gorge ou une sinusite ;
- les troubles inflammatoires chroniques : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique ;
- les pathologies articulaires telles que l’arthrite ;
- les réactions allergiques graves telles que l’urticaire ou l’œdème de quincke ;
- des maladies auto-immunes, telles que le lupus, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérose en plaques ;
- certains cancers ou des complications liées à certains cancers ;
- l’asthme ou la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) ;
- la prévention du rejet d’organe après une greffe ;
- des situations d’urgence absolue (infections sévères, chocs anaphylactiques ou crise d’asthme aigüe).
Rappelons que les corticoïdes, classés parmi les médicaments anti-inflammatoires les plus puissants, doivent être prescrits et surveillés par un médecin. En effet, un arrêt brutal peut provoquer un déséquilibre hormonal, ce qui implique une réduction progressive de la dose au terme du traitement.
Effets secondaires possibles
La fréquence et l’importance des effets indésirables dépend de nombreux facteurs dont la posologie et la nature du stéroïde en question, la durée du traitement, la voie d’administration, la sensibilité individuelle au traitement et l’état de santé global du patient.
Généralement, les corticoïdes inhalés et appliqués sur la peau ont moins d’effets secondaires que ceux administrés par voie orale, en intraveineuse ou par injection.
À court terme, les principaux effets secondaires observés sont des troubles du sommeil, un amincissement de la peau, une augmentation de l’appétit et une irritabilité.
À long terme ou lorsque la corticothérapie est à haute dose, les corticoïdes peuvent affaiblir le système immunitaire, représentant le système de défense de l’organisme. Ils sont donc utilisés avec précaution en cas d’infection.
L’administration par voies orale et intraveineuse peut entraîner ou aggraver une hypertension artérielle, une insuffisance cardiaque, un diabète, des troubles digestifs (acidité gastrique) et une ostéoporose (perte de calcium osseux).
Il est cependant rare qu’un patient ressente l’ensemble des effets secondaires des corticoïdes. Dans la plupart des cas, seulement un ou deux effets secondaires surviennent.
Compte- tenu des effets secondaires pouvant impacter la santé globale, les corticoïdes sont utilisés dans des situations médicales bien précises, uniquement lorsque leur bénéfice est supérieur à leur risque.
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