Allergie au froid : symptômes et traitements
On connaissait déjà l’allergie au soleil , mais la chute des températures peut également provoquer une allergie : l’allergie au froid. Peu ou mal connue, l’urticaire du froid touche néanmoins entre 1 % et 3% de la population. Quels sont ses symptômes et comment la prévenir et la soigner efficacement ?
Les individus les plus exposés à l’allergie au froid
Les études cliniques sur cette maladie chronique révèlent qu’elle :
- Touche deux fois plus souvent les femmes que les hommes ;
- Survient à tous les âges de la vie, mais touche davantage les plus jeunes.
Autre fait intéressant : 50 % des personnes touchées par cette allergie, présentent une atopie. Autrement dit, une susceptibilité à développer des signes cliniques (asthme, eczéma) lors du contact avec des allergènes généralement inoffensifs.
Actuellement, l’allergie au froid est classée en deux grandes catégories selon son origine génétique ou non :
- L’urticaire au froid de type familial causé par une ou plusieurs mutations génétiques et responsables de 10% des cas.
- L’urticaire au froid acquis, qui est responsable de 90% des cas d’allergies au froid.
L’allergie est dite primaire si la cause de sa survenue est inconnue, et secondaire, si la raison de son développement est identifiée.
Dans 5% des situations, elle est à relier avec une maladie grave comme une infection virale, une maladie auto-immune ou une maladie thyroïdienne.
Une carence importante en magnésium peut aussi expliquer sa survenue.
À savoir ! Le magnésium est un oligo-élement dont la moitié des stocks de l’organisme se trouve dans les os. Il régule également le métabolisme des tissus musculaires, cardiaques et nerveux. Les Apports journaliers recommandés (AJR) pour un adulte en bonne santé sont de 375 mg.
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Reconnaître une allergie au froid
Quand le froid devient un élément déclencheur d’allergies, une urticaire apparaît. Le système de défense de l’organisme s’emballe sous l’effet des températures basses et des rougeurs, des gonflements et des démangeaisons apparaissent sur la peau.
Cette urticaire est le plus souvent localisée au point de contact avec le froid.
Elle peut être provoquée par l’air ambiant froid, une baignade dans une eau froide ou un objet glacé en contact avec la peau.
Dans les cas les plus graves, et les plus exceptionnels, la personne peut être victime d’une chute de tension artérielle, d’une perte de conscience et développer un choc anaphylactique.
À savoir ! Un choc anaphylactique est une urgence médicale grave dans laquelle plusieurs symptômes allergiques sont associés en touchant la respiration (asthme, difficultés à respirer), le système digestif (diarrhées, vomissements), la peau (urticaire) et le système cardiaque (augmentation du pouls). Le seul traitement de ce choc est l’administration d’adrénaline, le plus souvent sous forme de stylo auto-injecteur.
Pour confirmer que vous êtes victime d’une allergie au froid, consultez votre médecin. Il vous fera passer le « test de provocation » ou « test du glaçon » en appliquant de la glace sur votre peau. Il viendra donc confirmer ou infirmer la présence d’une allergie au froid si une éruption cutanée apparaît.
Cependant, ce test peut s’avérer négatif dans 20% des cas alors que vous souffrez effectivement d’une allergie au froid.
Pour confirmer son diagnostic, le médecin vous posera des questions et vous fera probablement passer des analyses sanguines pour vérifier si votre allergie n’est pas consécutive à la présence d’un virus, d’une maladie ou d’une carence .
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Comment lutter contre l’allergie au froid ?
Si votre allergie est héréditaire ou acquise sans identification de ses origines, plusieurs conseils personnalisés vous seront donnés pour prévenir la survenue de l’urticaire.
Ces conseils peuvent être de :
- S’habiller chaudement en période hivernale ;
- Eviter de consommer des boissons glacées ;
- S’abstenir de plonger dans une piscine ou dans un lac ;
- Eviter d’habiter dans un pays avec un climat froid ;
- Eviter le contact direct avec des objets froids.
En fonction de la gravité des symptômes, le médecin sera amené à prescrire des antihistaminiques, des médicaments qui vont prévenir la survenue de l’urticaire ou réduire son intensité.
Si un choc anaphylactique est déjà survenu, un auto-injecteur d’adrénaline sera prescrit si une réaction grave réapparaissait.
Enfin, il ne faut pas paniquer : l’intensité des symptômes liés à l’allergie au froid diminue avec le temps et l’allergie peut disparaitre très vite.
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Julie P., Journaliste scientifique
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