Anti-inflammatoire non Stéroïdien (AINS) et risque d’infarctus
Largement utilisés pour calmer les douleurs, l’inflammation ou encore la fièvre, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) ne sont pas sans risque pour la santé. De nombreuses études ont notamment démontré un risque d’infarctus lors d’une consommation excessive d’AINS. Quel est le délai d’apparition de ce risque, la dose tolérable ou les risques relatifs aux différents AINS ?
Risque d’infarctus dès les premières prises !
Des études récentes, menées par une équipe internationale de chercheurs, répondent à ces questions.
Près de 450 000 individus ont été impliqués dans ces études, parmi lesquels 61 000 personnes ont subi un infarctus du myocarde. Et, ce risque est accru dès la première semaine de prises d’AINS. Le risque semble indépendant de la durée de traitement : il est présent aussi bien pour une semaine de traitement que plusieurs mois.
Par ailleurs, l’augmentation du risque d’infarctus existe quel que soit le type d’AINS (naproxène, ibuprofène ou encore diclofénac). Cependant, il semblerait que le célécoxib soit un cas « à part », présentant un risque amoindri.
A savoir ! D’autres risques pour la santé peuvent être associés à la prise de tels médicaments : maux de tête, vertiges, vomissements, nausées, réactions cutanées, etc.
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Au-delà de 30 jours de traitement, le risque d’infarctus n’est plus croissant
Bien que le risque d’infarctus soit augmenté dès les premiers jours de traitement, une seconde phase « de risque » est également observable : entre 8 à 30 jours. Ceci, particulièrement dans le cadre d’une posologie (rythme d’administration) importante d’ibuprofène (>1 200 mg/jour), ou encore de rofécoxib (> 25 mg/jour). Une stabilité du risque est constatée à la suite de ces 30 jours.
Ces effets délétères identifiés, observés et avérés, requièrent un intérêt particulier des praticiens, dans le cadre de la prescription d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens. Le risque d’infarctus du myocarde semble être accru dès les premières prises. L’information du patient est importante. La prudence est de mise, quant à la prise de ce type d’anti-inflammatoires.
A savoir ! D’autres traitements médicamenteux permettent de limiter les douleurs de premier niveau : paracétamol, aspirine ou encore phytothérapie.
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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Risk of acute myocardial infarction with NSAIDs in real world use: bayesian meta-analysis of individual patient data. Bally M, and al. NCBI. Le 9 mai 2017. doi: 10.1136/bmj.j1909.
– Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Eurekasante. Le 28 février 2017.
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