Déodorants : ceux à éviter, ceux à privilégier

Par |Publié le : 2 décembre 2024|Dernière mise à jour : 2 décembre 2024|5 min de lecture|

Hypoallergénique, anti-transpirant, bio, naturel, 24h, anti-traces blanches… les allégations marketing sur les déodorants ne manquent pas et finissent souvent par compliquer souvent notre décision d’achat. Que recouvre le terme déodorant ? Quelles sont les molécules à éviter ? Et surtout, quelles sont les caractéristiques du « déodorant idéal » pour sa santé ?

Header-déodorant

Les déodorants, antitranspirants et pierre d’alun : quelles différences ?

Appartenant aux produits d’hygiène utilisés quotidiennement, les déodorants empêchent la formation d’odeurs liées à la transpiration ou diminuent la sécrétion de sueur au niveau des aisselles.

Les antitranspirants (ou anti-perspirants) réduisent la sécrétion de sueurs et neutralisent les bactéries responsables des mauvaises odeurs. Ils contiennent du parfum ainsi que des sels d’aluminium qui resserrent les pores de la peau.

Les déodorants quant à eux ne bloquent pas, en partie, la production de sueur. Ils ne contiennent donc pas de sels d’aluminium. Ils sont composés de parfum et d’agents antibactériens qui ciblent les bactéries responsables des odeurs.

La pierre d’alun est un déodorant naturel lorsqu’elle est retrouvée sous la forme sulfate de potassium. Cependant, elle est synthétique quand la molécule est le sulfate d’ammonium et le sulfate d’aluminium. Dans sa version naturelle et synthétique, elle contient des sels d’aluminium en petite quantité.  Son application est particulière puisque la peau doit être préalablement humidifiée. Il se forme alors une fine couche saline qui inhibe la multiplication des bactéries responsables des odeurs.

Les formats et molécules à éviter

Contrairement aux sticks, aux roll-on et aux déodorants crème, les déodorants sous forme de spray cumulent des risques.

Tout d’abord, même si les accidents sont exceptionnels, les sprays sont inflammables puisqu’ils contiennent des gaz propulseurs (butane, propane).

Autre désagrément plus impactant : en vaporisant son déodorant, on crée un nuage de fines gouttelettes qui diffuse dans la pièce. Ainsi, on inhale chaque matin des molécules nocives (et notamment des composés organiques volatils ou COV) pour le système respiratoire.

À savoir ! Les COV constituent un groupe de substances hétérogènes, qui peuvent avoir des effets cancérigènes ou toxiques pour la reproduction et le développement de l’homme. En Île-de-France, environ un tiers des émissions de COV sont dû à l’utilisation domestique de produits solvantés (peintures, colles, produits pharmaceutiques, etc.) et au chauffage au bois.

Plusieurs molécules rentrant dans la composition des déodorants, pierre d’alun ou antitranspirants sont à éviter :

  • Les sels d’aluminium (nommé aluminium chlorohydrate ou aluminium zirconium pentachlorohydrate). Même s’ils n’ont pas d’effet toxicologique à la dose d’exposition du consommateur, un principe de précaution peut s’imposer ;
  • Le triclosan: très irritant et perturbateur endocrinien ;
  • Les phtalates: on les retrouve souvent sous la dénomination parfum ;
  • L’alcool : potentiellement irritant et asséchant s’il est présent en trop grande quantité ;
  • Les parabènes à longue chaine carbonée tels que le “propylparabène” ou le « butylparabène ». Utilisés comme conservateurs, ce sont des perturbateurs endocriniens ;
  • Les silicones ou dérivés tels que le “cytopentasiloxane” ou le « cyclotetrasiloxane » sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Leur fonction est d’adoucir la peau.
  • Les allergènes : près de 26 molécules utilisées comme parfum ont été recensées comme substances allergisantes (allergènes parfumés). Ils sont à déclaration obligatoire ;
  • L’éther de glycol (un conservateur) jugé inoffensif en dessous de 1% maximum
À savoir ! Le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) de l’Union européenne a réaffirmé en mars 2020 que l’exposition cutanée à des sels d’aluminium ne peut pas être associée à une augmentation du risque du cancer du sein.

Le profil du déodorant idéal

Tout d’abord, les dermatologues recommandent de se laver les aisselles tous les jours. L’objectif étant de se débarrasser des bactéries responsables des mauvaises odeurs et d’appliquer ensuite son déodorant sur une peau propre et saine.

L’idéal est d’utiliser de la pierre d’alun naturelle ou un stick ou un roll-on et de laisser le processus de transpiration se dérouler naturellement et d’éviter ainsi, par principe de précaution, l’usage de déodorant à base d’aluminium.

En vérifiant la liste des ingrédients, il faut veiller à ce qu’il ne contienne ni perturbateurs endocriniens ni substances allergisantes.

Pour se retrouver dans les étiquetages, sachez que la liste des ingrédients est établie dans l’ordre décroissant d’importance. Il en résulte qu’en général, les 3 ou 4 premiers ingrédients de la liste constituent plus de 80% du produit. En dessous de 1%, les ingrédients peuvent être indiqués dans le désordre.

Pour vous retrouver plus facilement et vous aider à faire un choix dans la sélection de votre déodorant, vous pouvez vous rendre sur le site internet de l’UFC Que choisir (association de défense des consommateurs) pour consulter la liste des dizaines de déodorants étudiés à la loupe.

Sources
– Bien choisir son déo. www.quechoisir.org. Consulté le 22 octobre 2024.
– Titre source 2. www.quechoisir.org. Consulté le 22 octobre 2024.

Cet article vous a-t-il été utile ?

Merci pour votre avis !
Julie P.
Journaliste scientifique
Journaliste scientifique. Spécialiste de l'information médicale. Passionnée par l'actualité scientifique et les nouvelles technologies. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.