Vers un déremboursement de l’homéopathie …
1 français sur 10 utilise des médicaments homéopathiques. La Haute Autorité de Santé a déclaré fin juin 2019 qu’elle reste favorable au déremboursement de ces médicaments. En effet, la commission de la transparence a rendu un avis défavorable quant à la prise en charge de ces médicaments (homéopathie) par l’assurance maladie. Quelles en sont les raisons ? Santé sur le Net fait le point sur le sujet !
La commission de la transparence chargée d’évaluer les médicaments homéopathiques
En 2018, l’assurance maladie a remboursé plus de 126,8 millions d’euros pour les médicaments homéopathiques. Il y a plusieurs dizaines d’années, ces médicaments ont été inscrits au remboursement sans avoir été évalués scientifiquement comme les autres médicaments. Le ministère des Solidarités et de la Santé a donc demandé à la Haute Autorité de Santé d’évaluer scientifiquement ces derniers. La commission de la transparence (qui a notamment pour mission de donner un avis aux ministres chargés de la Santé et de la Sécurité sociale sur la prise en charge des médicaments) de la HAS s’en est chargée et cela a concerné plus de 1200 médicaments homéopathiques. Plus de 1000 publications scientifiques ont aussi été analysées. Ces investigations ont eu lieu lors des 9 derniers mois. La commission de la transparence a envoyé son avis aux autorités de santé et c’est la ministre de la santé qui prendra la décision finale.
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Une efficacité insuffisante
La commission de la transparence a évalué les médicaments homéopathiques remboursable à 30% et a pris en compte l’efficacité et les effets indésirables de ces derniers, leur place dans la stratégie thérapeutique ainsi que la gravité des maladies pour lesquels ils sont destinés.
24 affections et symptômes ont été identifiés par la commission de la transparence et elle a considéré que « ces médicaments n’ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement ». Les arguments qui justifient cette conclusion sont multiples : une absence de preuve de l’efficacité, il n’est pas nécessaire de recourir à l’utilisation de médicaments pour ces pathologies qui ne sont pas graves ou qui peuvent guérir spontanément et les études menées ne ne sont pas assez robustes pour prouver une efficacité.
À savoir ! Sachez qu’en Europe, la France est le seul pays avec la Suisse à prendre partiellement en charge les médicaments homéopathiques à ce jour.
Attention, la HAS mentionne également que le recours à l’homéopathie ne doit en aucun cas retarder la prise en charge des patients et la prescription des soins nécessaires pour les patients ayant des pathologies graves :
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Léa G., Journaliste Scientifique
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