Quelle dose de rayonnements pour dépister un cancer du poumon ?
Chaque année, plus de 45 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués en France. Ce cancer est le second cancer le plus fréquent chez les hommes et le troisième chez les femmes. Le tabagisme est l’un des principaux facteurs de risque. Le scanner est le principal examen de dépistage. La dose de rayonnements utilisée lors de cet examen peut-elle avoir des conséquences négatives ? Une étude américaine s’est intéressée à la question.
Cancer du poumon et dépistage par scanner
Le tabagisme est de loin le principal facteur de risque du cancer du poumon, l’un des cancers les plus fréquents en France, chez les hommes mais aussi chez les femmes.
Comme les symptômes de ce cancer peuvent aussi caractériser d’autres pathologies pulmonaires, la place des examens d’imagerie est capitale pour détecter et diagnostiquer un cancer du poumon. L’examen le plus pratiqué actuellement est le scanner thoracique, encore appelé TDM pour TomoDensitoMétrie. Comme pour tout examen radiographique, le scanner implique l’exposition à des rayonnements de type X.
Dans une récente étude, des chercheurs américains ont évalué les doses de rayonnements auxquelles ont été exposés 12 529 patients ayant passé un scanner thoracique pour dépister un cancer pulmonaire dans 72 établissements de santé américains.
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Des doses de rayonnements trop importantes
L’analyse des résultats a mis en évidence que 21 % des établissements de santé américains inclus dans l’étude présentaient des volumes totaux de rayonnements supérieurs aux doses recommandées par les autorités américaines de santé publique.
Au total, 65 % de ces établissements dépassaient la dose moyenne recommandée, après ajustement des doses aux caractéristiques des patients. Sur les 12 529 examens de scanner étudiés, 18 % dépassait le volume de rayonnements et 50 % la dose recommandée.
Un tel phénomène était expliqué par une tolérance des établissements de santé vis-à-vis des protocoles utilisés pour les scanners.
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Trop de rayonnements peut augmenter le risque de cancer
Ces résultats révèlent que 65 % des 72 établissements de santé étudiés utilisent des doses moyennes de rayonnements supérieures aux recommandations de l’American College of Radiology. De plus, les doses peuvent fortement varier d’un patient à l’autre.
Si cette étude n’a pas pris en compte les résultats positifs ou négatifs du dépistage du cancer du poumon et ne concerne que des établissements de santé américains, elle souligne le risque pour les patients dépistés de contracter un cancer en lien avec de trop fortes doses de rayonnements lors du passage des scanners.
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Estelle B., Docteur en Pharmacie
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