Une hormone pour lutter contre la sarcopénie ?
Avec l’âge les capacités musculaires diminuent (sarcopénie). C’est une des causes majeures de perte d’autonomie des séniors. Des chercheurs Français de l’Université de Toulouse auraient peut-être trouvé la solution pour augmenter la masse musculaire des personnes âgées.
Qu’est-ce que la sarcopénie ?
La sarcopénie, aussi appelée dystrophie musculaire, se caractérise par une dégénérescence de la masse, de la qualité et de la force musculaire. Elle apparaît comme une des premières causes de la perte progressive d’autonomie et du développement de pathologies liées à l’âge notamment l’ostéoporose. C’est un phénomène inéluctable au vieillissement et souvent lié une activité physique réduite.
Une récente étude des chercheurs de l’Inserm publiée dans Nature Médecine aurait menée vers la piste d’une hormone pour lutter contre la sarcopénie.
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La piste d’une hormone qui régénère les fibres musculaires
L’équipe de recherche Inserm de l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (I2MC) de Toulouse s’est intéressée à la relation entre dynapénie (baisse de la force musculaire) et le développement de la sarcopénie.
Les études ont permis aux chercheurs d’identifier une hormone, l’apeline, produite par la contraction du muscle lors des activités physiques, et qui semble capable de maintenir les capacités musculaires chez les séniors. L’apeline produite par les cellules du muscle, empêche la fonte cellulaire en régénérant en permanence les fibres musculaires (myofibres) et en stimulant le métabolisme cellulaire.
En administrant cette hormone à des souris seniors, les chercheurs ont pu constater une augmentation de la masse musculaire et un retour à la normale des myofibres.
Ces derniers envisagent la mise en place d’études cliniques pour valider ces observations chez l’homme.
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Des essais cliniques prévus pour l’année 2019
Des essais cliniques seront menés à partir de 2019 par le Gérontopôle du CHU de Toulouse dans le cadre du projet d’IHU-Inspire sur la prévention, le vieillissement en santé et la médecine régénératrice.
« Dans les années à venir, l’apeline pourrait être utilisée à des fins thérapeutiques dans le domaine de la sarcopénie puisque les résultats de l’étude chez la souris montrent qu’un traitement par cette hormone permet d’améliorer significativement les facultés musculaires. Ces travaux permettent donc d’envisager l’apeline à la fois comme un outil diagnostic précoce de la sarcopénie et comme un traitement prometteur pour lutter contre la perte de fonction liée à l’âge. », explique Philippe Valet co-directeur de l’étude.
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Alexana.A, Journaliste Scientifique
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