Infarctus : un test sanguin pour rassurer les patients avec des douleurs thoraciques
Un dosage sanguin ultra-sensible de la troponine pourrait à l’avenir éviter l’hospitalisation des deux tiers des patients à faible risque d’ infarctus se présentant aux urgences en raison de douleurs thoraciques.
Pourquoi doser la troponine ?
L’analyse sanguine de la troponine sanguine est une analyse déjà couramment prescrite dans la mesure où cette protéine témoigne d’une souffrance myocardique. En effet, lors de la nécrose myocardique (destruction d’une partie du tissu cardiaque caractéristique de l’infarctus du myocarde), les cellules cardiaques se déchirent – c’est-à-dire le phénomène qui s’appelle la « lyse » – libérant leur contenu et notamment des enzymes spécifiques du myocarde telles que la troponine. Cependant les nouvelles méthodes de dosages dites « ultra-sensibles » permettraient de détecter des variations faibles de concentrations en troponine ce qui aurait une réelle valeur décisionnelle concernant le risque cardiovasculaire.
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Infarctus : un test à double bénéfice
L’étude prospective observationnelle menée par le Dr Shah et publiée récemment dans la prestigieuse revue The Lancet, a permis de définir un seuil du taux de troponine en deçà duquel on pourrait renvoyer les patients chez eux sans risque cardiovasculaire. En effet, si les patients présentaient un taux de troponine inférieur à 5 ng/L assez rapidement après leur arrivée (en moyenne 1 heure), ils couraient peu de risques d’événements cardiovasculaires au cours des 30 jours suivants. Ce test à la troponine a une valeur prédictive négative de 99.6% et ce indépendamment de l’âge, du sexe ou du risque cardiovasculaire (c’est la probabilité de ne pas souffrir d’infarctus du myocarde en cas de test négatif). Cette approche pourrait avoir un double bénéfice tant pour les patients que pour les professionnels de santé.
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Source :
The Lancet
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