La journée mondiale contre la douleur
Selon la définition de l’OMS, « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes ». Le 15 octobre 2018 a eu lieu la Journée Mondiale contre la douleur, Santé sur le net fait le point sur ce symptôme.
Qu’est-ce que la douleur ?
La douleur est une impression sensorielle et émotionnelle désagréable. C’est un symptôme ou un signal d’alarme déclenché suite à une maladie ou une atteinte de l’organisme.
La douleur est donc une sensation complexe, à la fois physique et émotionnelle :
- Une sensation physique, caractérisée par la localisation, le degré et l’évolution de la douleur (une brûlure par exemple) ;
- Une émotion correspondant au ressenti moral (désagrément, inquiétude…) ;
- Un comportement correspondant à la manière de réagir à la douleur (position, pleurs, cris…) ;
- Une réaction mentale correspondant à la façon de gérer, d’interpréter, de donner un sens à la douleur, et de chercher à l’oublier ou à vivre avec.
Pour comprendre et calmer la douleur, il faut prendre en considération la cause physique et ce que le patient ressent, physiquement et moralement.
Lire aussi – Des toxines de coquillages marins pour soulager les douleurs
Les douleurs aigües, chroniques et procédurales
Il existe 3 grandes formes de douleurs.
Les douleurs aigües
La douleur aigüe est un signal d’alarme qui protège l’organisme. Elle est liée à une atteinte tissulaire brutale et disparaît avec le traitement de la cause. Cette douleur doit être considérée utile et protectrice car elle a pour objectif d’en diminuer les causes et d’en limiter les conséquences en informant l’organisme d’un danger. Ce sont par exemple des douleurs causées par un traumatisme, une lésion inflammatoire ou une maladie de courte durée.
Lorsqu’une douleur apparaît, il est nécessaire de consulter un médecin afin de trouver sa cause et de la soigner. En absence de traitement, cette douleur risque de s’installer et de devenir permanente. On parle alors de douleur chronique.
Les douleurs chroniques
Lorsqu’une douleur persiste depuis plus de 3 mois malgré un traitement ou après la disparition de la cause, on dit qu’elle est chronique. Les douleurs chroniques sont des maladies à part entière qui altèrent la qualité de vie et nécessitent un traitement à long terme.
Les douleurs chroniques touchent 30% des adultes. Elles peuvent être par exemple des douleurs dues à un cancer, à une arthrose, des douleurs de migraine ou des règles douloureuses.
Les douleurs chroniques sont présentes davantage chez les femmes et les catégories socio-professionnelles les moins favorisées.
Les douleurs procédurales
C’est une douleur de courte durée induite par des soins (perfusion, pansement, prise de sang…), certains examens complémentaires (endoscopie, ponction lombaire…) ou la simple mobilisation du patient.
Lire aussi – Douleur chronique : une prise en charge à améliorer.
Les différents types de douleurs
On distingue différents types de douleur selon les mécanismes physiopathologiques en jeu :
- Les douleurs nociceptives ou inflammatoires, qui recouvrent toutes les douleurs associées aux phénomènes d’inflammation (il s’agit souvent de douleurs articulaires).
- Les douleurs neuropathiques, associées à des atteintes du système nerveux central et périphérique (lésion de la moelle épinière, du nerf sciatique…).
- Les douleurs mixtes sont l’association d’une composante inflammatoire et d’une composante neuropathique. Ces douleurs sont souvent rencontrées dans le cadre de cancers ou après une chirurgie.
Lire aussi – Quelle douleur juste après une intervention chirurgicale ?
Oser en parler
La douleur est souvent considérée comme un signe de faiblesse, notamment chez les hommes. Ils cachent souvent leur douleur et souffrent en silence.
Cette journée mondiale contre la douleur a comme objectif principal de faire savoir au grand public qu’il ne doit plus avoir peur d’exprimer sa douleur, de consulter et surtout de demander une prise en charge adaptée.
Ainsi, que les douleurs soient aiguës, chroniques ou procédurales, il faut en informer les soignants car une prise en charge précoce et adaptée permet de soulager le patient rapidement.
Lire aussi – Nouveau-nés : mieux évaluer leur douleur
Alexana.A, Journaliste Sicentifique
Cet article vous a-t-il été utile ?