Lutte contre la douleur : de nouvelles pistes thérapeutiques
On n’arrête pas le progrès en termes de lutte contre la douleur. Le 18e congrès national de la Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD) qui a eu lieu à Lille du 14 au 16 novembre derniers, a été l’occasion pour les chercheurs français de présenter leurs récents travaux. Zoom sur deux projets thérapeutiques innovants financés par la Fondation Apicil contre la douleur.
Un jeu thérapeutique pour chasser le stress
Minidoc est le nom de ce nouveau jeu thérapeutique mis au point par une équipe de scientifiques lyonnais. L’objectif affiché consiste à chasser le stress pour faciliter les injections de toxine botulique chez les enfants souffrant de paralysie cérébrale.
À savoir ! Célèbre pour le traitement esthétique des rides, la toxine botulique rend également de grands services dans le traitement de la spasticité (augmentation du tonus musculaire) chez des enfants présentant des lésions cérébrales. La toxine botulique aide en effet à diminuer le tonus musculaire excessif qui empêche l’expression des mouvements volontaires.
Le procédé du jeu consiste à évacuer le stress de l’enfant à travers différentes techniques :
- en faisant souffler un papillon à l’endroit où il a mal
- en déplaçant un camion de pompier
- en arrosant le médecin
D’après le Docteur Emmanuelle Chaleat-Valayer, ce jeu bien accueilli par les enfants va bientôt faire l’objet d’une nouvelle étude visant à analyser son efficacité sur la douleur.
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Une montre connectée pour mesurer la douleur
Une autre équipe de scientifiques, basée à Rennes, a quant à elle développé une montre connectée. Cet objet est doté de capteurs chargés d’analyser la douleur et la limitation fonctionnelle dans l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs :
- délai d’apparition de la douleur
- distance de marche
- nombre d’arrêts
À savoir ! Lorsque l’athérosclérose touche les artères de la jambe, on parle d’artérite des membres inférieurs (AMI) ou encore d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). L’AOMI est favorisée par l’ensemble des facteurs de risque de l’athérome dont le tabac, le diabète, l’excès de cholestérol, l’hypertension artérielle, la sédentarité, l’obésité abdominale etc….
Ce dispositif de montre connectée devrait prochainement être testé par une cohorte de dix malades :
« L’idée étant de personnaliser le programme de réentraînement physique proposé à ces patients », a indiqué l’un des membres de l’équipe.
Nul doute que ces deux projets innovants financés par la Fondation Apicil, apporteront une contribution précieuse à la recherche dans la lutte contre la douleur.
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Déborah L., Docteur en Pharmacie
– L’arthériopathie oblitérante. Fédération française de cardiologie. Consulté le 4 décembre 2018.
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