Comment s’y retrouver dans la jungle des médecines douces ?
De plus en plus de Français, quel que soit leur âge et leur état de santé, se tournent vers les médecines douces. Mais à quoi correspondent exactement ces approches thérapeutiques ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Et quelle est leur place par rapport à la médecine conventionnelle ? Santé Sur le Net vous apporte quelques éléments de réponse.
Médecines douces : un terme à définir
Les appellations se multiplient et il n’est pas toujours simple de savoir ce qu’elles impliquent. Médecine douce, naturelle, complémentaire, alternative, parallèle, traditionnelle, holistique, … toutes ces expressions évoquent la même chose, mais que signifient réellement ces termes ?
Les médecines douces regroupent toutes les approches thérapeutiques qui diffèrent de la médecine conventionnelle. Cette médecine conventionnelle est officiellement reconnue par les autorités de santé publique, c’est-à-dire l’allopathie ou médecine allopathique. Elles excluent donc l’utilisation de tout produit pharmaceutique (principe de base de l’allopathie). Elles reposent sur l’utilisation de moyens naturels pour prévenir ou soulager différents problèmes de santé.
Concrètement, l’expression « médecine alternative » ne devrait pas être utilisée, car les médecines douces ne représentent pas des alternatives à la médecine conventionnelle. En effet, ce sont des approches complémentaires de la médecine allopathique.
Certaines médecines douces bénéficient d’une reconnaissance par les autorités de santé publique, sans pour autant être qualifiées de spécialités médicales :
- L’acupuncture ;
- L’homéopathie ;
- La kinésithérapie ;
- L’ostéopathie.
Une liste de médecines douces de plus en plus longue
Difficile de dresser une liste exhaustive des médecines douces, puisqu’environ 400 disciplines sont actuellement répertoriées dans cette catégorie. Elles forment un groupe très hétérogène d’approches thérapeutiques, car chacune est basée sur une philosophie différente.
Parmi les médecines douces les plus fréquemment recherchées par les Français, se retrouvent :
- Les thérapies manuelles et les pratiques énergétiques :
- L’acupuncture ;
- La réflexologie ;
- La kinésithérapie ;
- Le Reiki ;
- Le Shiatsu ;
- L’ostéopathie ;
- La chiropractie ;
- La kinésiologie ;
- L’étiopathie ;
- Les approches corps-esprit :
- L’hypnose ;
- La sophrologie ;
- L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ;
- La phytothérapie;
- L’aromathérapie ;
- La florithérapie ;
- L’oligothérapie ;
- La nutrithérapie ;
- La naturopathie ;
- L’iridologie ;
- L’art-thérapie et la musicothérapie.
Si certaines médecines douces actuelles sont le fruit de pratiques séculaires, d’autres se sont développées plus récemment. Les médecines douces les plus plébiscitées par les Français actuellement sont l’acupuncture et l’ostéopathie.
Des médecines qui doivent rester complémentaires
Si le succès des médecines douces ne cesse de progresser au fil des années, il est essentiel de ne pas oublier qu’elles restent des approches thérapeutiques complémentaires. En parallèle de la médecine conventionnelle, elles apportent trois valeurs ajoutées intéressantes :
- Concourir à la prévention des problèmes de santé ;
- Favoriser un meilleur état de santé général pour un bien-être physique et mental optimal ;
- Soulager certaines conséquences des maladies ou certains effets secondaires des traitements classiques.
En aucun cas, les médecines douces ne peuvent se substituer à un diagnostic médical ou à un traitement médical. Cette notion est capitale pour prévenir tout risque de dérive, à la fois de la part des praticiens et de la part des patients.
Médecine douce et médecine conventionnelle ne sont pas antinomiques. Pour preuve, certaines parviennent à faire leur entrée dans les cabinets médicaux, mais aussi à l’hôpital, comme l’acupuncture, l’hypnose médicale ou la sophrologie. De plus en plus de médecins se forment par exemple à l’hypnose, désormais utilisée en complément ou en remplacement des protocoles classiques d’anesthésie.
Rédigé par Estelle B., Docteur en Pharmacie le 2 janvier 2019. Mis à jour le 14 juin 2022 par Alexia F., Docteure en Neurosciences.
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