Mortalité accrue pour les gros consommateurs de viande rouge
Classées cancérigènes depuis 2015, les viandes transformées sont désormais dans la ligne de mire des autorités de santé. Au-delà des viandes transformées, qu’en est-il de la viande rouge ?
Les Français, de moins en moins friands de viande ?
Les Français sont de moins en moins friands de viande. Ce constat est sûrement lié aux alertes menées par les autorités de santé sur les risques associés à une consommation accrue de viande : risque augmenté d’hypertension artérielle, de cholestérol, de surpoids, ou encore de cancer. Mais également au budget important qu’impose une consommation conséquente de viande.
Il existe plusieurs types de viandes : viandes rouges, viandes blanches ou encore viandes transformées. Les effets sur la santé sont directement dépendants du type et de la quantité de viande consommée.
Une étude américaine s’est posée sur la question de l’association d’une consommation, plus ou moins importante, de ces différents types de viandes, et du risque de mortalité. En s’intéressant à près de 530 000 participants, âgés de 50 à 71 ans, les résultats étaient sans appel …
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Viande rouge et risques accrus pour la santé
En effet, il s’avère que le risque de mortalité, toutes causes confondues, est accru chez les « gros » mangeurs de viande rouge par rapport à des consommateurs moins friands.
De plus, cette consommation excessive (plus de 500 g de viande par semaine) serait également à l’origine d’un risque plus important de décès par cancer, maladies cardiovasculaires, pathologies respiratoires, Accident cardiovasculaire (AVC), diabète, infection, insuffisance rénale chronique, ou encore atteintes hépatiques.
Ce risque accru est notamment dû à la présence de fer, mais plus particulièrement à la présence de nitrates et de nitrites, dans les viandes rouges. Ces derniers jouent un jeu non négligeable dans la régulation de la pression artérielle.
A contrario, les consommateurs privilégiant la viande blanche et le poisson voyaient ces risques diminués de près de 25 %.
Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces premiers résultats. Il n’en demeure pas moins qu’un apport protéique quotidien est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Néanmoins, viandes blanches et poisson semblent être à privilégier.
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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Mortality from different causes associated with meat, heme iron, nitrates, and nitrites in the NIH-AARP Diet and Health Study: population based cohort study. Etemadi A., and al. NCBI.
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