Une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo découverte en Russie
Connaissez-vous la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ? Cette maladie virale est transmise par les tiques et les animaux d’élevage. Elle provoque des symptômes sévères et mortels dans 30% des cas. Des chercheurs russes ont récemment identifié une nouvelle souche. L’occasion de revenir sur cette maladie, peu connue.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, qu’est-ce que c’est ?
La maladie se transmet par des tiques ou des animaux d’élevage infectés par le virus Nairovirus, appartenant à la famille des Bunyaviridae. Cette fièvre hémorragique virale est mortelle dans 30% des cas, dès la deuxième semaine de la maladie. Les différentes souches du virus responsable sont à l’origine de différents degrés de gravité de la maladie.
Le virus Nairovirus est endémique de nombreux pays du Moyen-Orient. Il peut provoquer des flambées de fièvre hémorragique sévère avec un taux de létalité compris entre 10 et 40%.
Ce mardi 28 juin, des chercheurs russes de l’université de Sechenov de Moscou ont révélé avoir découvert une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. En effet, elle se développerait dans le sud du pays.
Comment se manifeste cette fièvre hémorragique ?
L’apparition des symptômes est brutale et ils sont d’une très grande diversité. Ainsi, dans les cas classiques de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, les premiers signes de la maladie sont :
- Des myalgies ;
- Des vertiges ;
- Une photosensibilité ;
- Des nausées, vomissements, diarrhées et douleurs abdominales ;
- Des céphalées.
Par ailleurs, d’autres symptômes peuvent également apparaître dans les cas graves de la maladie. Il peut s’agir d’une tachycardie ou une adénopathie. D’autre part, une insuffisance hépatique ou pulmonaire soudaine peut survenir 5 jours après l’apparition des premiers symptômes. Enfin, dans les cas les plus graves, la maladie provoque une hémorragie digestive.
En cas de rétablissement, la situation des malades commence à s’améliorer 9 à 10 jours après l’apparition des symptômes. Si vous présentez des symptômes, consultez rapidement votre médecin.
Incubation, transmission et traitements
Dans le cas de la fièvre hémorragique Crimée-Congo, la durée d’incubation dépend du mode de contamination. En effet, si elle est transmise à l’Homme par une piqûre de tique, la période d’incubation dure 1 à 3 jours, maximum 9. Par ailleurs, si elle se transmet par contact direct avec du sang, des sécrétions ou des liquides biologiques infectés, la durée d’incubation est comprise entre 5 et 6 jours, maximum 13.
Il n’existe actuellement aucun vaccin protégeant de cette maladie. Ainsi, le traitement repose essentiellement sur le soulagement des symptômes.
Alexia F., Docteure en Neurosciences
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