Un pacemaker qui fonctionne sans pile !
A ce jour, une opération est nécessaire tous les 2 à 3 ans pour changer la pile d’un pacemaker, cette intervention chirurgicale peut entrainer un risque d’infection. Des chercheurs chinois ont développé un pacemaker qui a la particularité de se recharger automatiquement grâce aux battements du cœur et fonctionne donc sans pile !
Un pacemaker pas comme les autres
Les pacemakers sont implantés chez des personnes souffrant de troubles cardiaques (bradycardie ou troubles du rythme cardiaque nécessitant des traitements qui ralentissent l’activité du cœur par exemple). Ce dispositif médical a néanmoins un inconvénient de taille : ses piles doivent être changées tous les 2 à 3 ans. Cela nécessite donc une opération qui peut engendrer (bien que ce soit dans de rares cas) des infections.
Des chercheurs chinois ont développé un pacemaker sans pile et ce dernier a été testé sur le porc et les résultats sont positifs ! Cet animal est très souvent utilisé pour tester les dispositifs et les traitements avant de les administrer chez l’Homme. Une étude réalisée chez le porc, animal ayant un cœur de la même taille que celui de l’humain et a été publiée dans la revue Nature Communication du 23 avril 2019.
Dans la seconde partie de cet article nous vous détaillons le fonctionnement de ce pacemaker pas comme les autres.
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Ce pacemaker sans pile, comment marche-t-il ?
Ce pacemaker, imaginé par une équipe de chercheurs chinois se différencie des pacemakers actuels par son absence de piles et par conséquent ne nécessite pas d’opération tous les 2 à 3 ans pour remplacer les piles.
Ce pacemaker sans pile se divise en 3 parties :
- La première partie est celle qui capte et stocke l’énergie des battements du cœur. C’est en effet une « feuille » très fine composée de couches de métaux divers tels que le téflon et l’aluminium ainsi que d’autres matériaux tels que des polymères. Lorsque le cœur bat, cette feuille se plie, il y a donc une action de frottement entre les différents matériaux qui in fine génère de l’électricité. On appelle cela l’effet triboélectrique.
- La seconde partie est celle qui permet de redistribuer l’énergie (qui a été accumulée) sur demande, lorsque le cœur en a besoin.
- La troisième partie est le « stimulateur » cardiaque. C’est cette partie que l’on considère comme étant le pacemaker lui-même.
Ce pacemaker possède un avantage non négligeable (fonctionne sans pile) pour de nombreux patients mais d’autres études doivent être effectués avant que ce dispositif soit mis sur le marché.
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Léa G., Journaliste Scientifique
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