Protéger les nourrissons contre la coqueluche : ce qu’il faut savoir

Les cas de coqueluche se sont amplifiés avec 32 000 cas recensés entre le 1er janvier et le 31 mars 2024 contre 25 130 cas en 2023. Il est crucial de respecter le plan vaccinal et de prendre les mesures nécessaires pour protéger les nourrissons contre la coqueluche qui sont les plus fragiles.

Impact de la coqueluche sur la santé publique en 2024

En 2024, la coqueluche a eu un impact significatif sur la santé publique en France. Elle a une hausse alarmante des cas graves et des décès, notamment chez les nourrissons. Depuis le début de l’année, 14 enfants sont morts de cette maladie, une statistique tragique qui rappelle l’importance de la vigilance. La coqueluche est une infection respiratoire contagieuse, particulièrement dangereuse pour les nouveau-nés de moins de deux mois qui sont encore trop jeunes pour être vaccinés.

En comparaison avec l’année 2023 seulement trois décès d’enfants de moins de 15 ans avait été déclaré et 10 en 2017. Les données préliminaires indiquent que l’année en cours se caractérise par le taux de mortalité le plus élevé enregistré au cours des dix dernières années.

Santé publique France a appelé à une vigilance renforcée, surtout à l’approche des grands rassemblements, tels que les Jeux olympiques et paralympiques de cet été. Ces événements peuvent faciliter la propagation de la coqueluche.

Comment protéger les bébés de la coqueluche ?

Pour protéger les tout-petits de la coqueluche, Santé publique France insiste sur plusieurs mesures cruciales :

• Vaccination des mères : les femmes enceintes doivent se faire vacciner dès le deuxième trimestre de grossesse. La vaccination doit avoir lieu idéalement entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée. Cette vaccination permet le passage des anticorps de la mère à l’enfant par le cordon ombilical. Le vaccin protège le nourrisson jusqu’à ce qu’il puisse recevoir sa propre vaccination à deux mois.
• Calendrier de vaccination des nourrissons : la vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons avec une première injection à deux mois, suivie d’une autre à quatre mois et un rappel à 11 mois. Des rappels sont ensuite prévus à 6 ans, entre 11 et 13 ans, puis à 25 ans.
• Stratégie du cocooning : si la mère n’a pas été vaccinée pendant la grossesse, elle doit se faire vacciner en post-partum. De plus, toutes les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois doivent également être à jour dans leurs vaccins. Les rappels de vaccination sont souvent négligés, ils sont pourtant essentiels pour éviter la transmission des maladies.
• Mesures barrières : le port du masque est fortement recommandé pour les personnes qui présentent des symptômes d’infection respiratoire (rhume, maux de gorge, toux, fièvre) en présence du bébé. Cette précaution est particulièrement importante dans les établissements sanitaires, médico-sociaux, espaces clos et transports en commun ainsi qu’au sein du cercle familial.

Quels sont les premiers signes de la coqueluche ?

La coqueluche est une infection bactérienne due à la Bordetella pertussis. Chez les enfants, les premiers symptômes sont associés à un rhume accompagné d’une légère fièvre et une toux sèche. La toux devient ensuite plus sévère. Elle est caractérisée par des quintes de toux violentes et d’identifiables par un bruit spécifique appelé le « chant du coq ».

La toux peut évoluer rapidement, davantage présente la nuit et accompagnée de signes caractéristiques :

• les accès de toux sont soudains, violents et répétés. Ils provoquent des spasmes et la respiration devient difficile ;
• le visage est bouffi, rouge ou bleuté ;
• la toux peut causer un éclatement des petits vaisseaux situés autour des yeux. Ils forment alors comme de petites étoiles rouges, appelées pétéchies ;
• des vomissements surviennent souvent, surtout après les quintes.

Bien que la coqueluche ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire, certains cas doivent être signalés à l’Agence régionale de santé. En présence d’un cas de coqueluche, il est crucial de suivre les recommandations du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) pour limiter la propagation.