Sel et risque d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Par |Publié le : 22 mars 2017|Dernière mise à jour : 14 août 2024|3 min de lecture|

« Ne mangez pas ni trop gras, ni trop sucré, ni trop salé ! », un slogan largement répandu au travers de publicités et de recommandations nutritionnelles. En effet, une alimentation trop riche en lipides (constituants de la matière grasse), en glucides (sucres) ou encore en sel, peut entraîner des conséquences non-négligeables sur la santé. Parmi celles-ci, le risque d’Accident Vasculaire CérébralAVC ), peut se voir augmenté par une consommation trop riche de sel.

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Sel et risque d’ AVC

Une étude s’est penchée sur la question. Menée par le Dr. P.Stazzullo et ses collègues, des Universités de Naples et de Warwick, les résultats de ces recherches ont été publiés au sein du « British Medical Journal ». Il en est ressorti qu’une consommation importante de sel augmenterait, de façon plus ou moins importante, la pression artérielle.

Avec une consommation moyenne en sel, dans les pays occidentaux, de près de 10g, les scientifiques conseillent alors de réduire celle-ci à 5g. Soit une diminution de moitié de notre consommation en sel est nécessaire en terme de prévention du risque cardiovasculaire.

Cette étude s’est alors portée sur la relation entre les apports nutritionnels en sel, les risques d’AVC et d’autres maladies cardiovasculaires. Pour des raisons d’éthique et de faisabilité, les recherches n’ont pu être fondées que sur des observations.

Les auteurs de cette étude scientifique se sont inspirés d’autres recherches, réalisées entre 1966 et 2008. Elles ont permis de recenser la consommation moyenne en sel de plusieurs groupes d’individus, formant une population, et les conséquences cardiovasculaires ont été mesurées trois ans après. Certains résultats ont alors témoigné que la consommation en sel augmentait uniquement le risque d’AVC, alors que d’autres ont démontré qu’elle impactait également l’ensemble des maladies cardiovasculaires. Au total, 177 025 individus ont participé à ces études antérieures, sur lesquelles les chercheurs se sont penchés. Parmi les participants, 11 000 ont présenté des déficiences vasculaires, telles que des AVC ou encore des attaques cardiaques.

En conclusion de ces recherches, une consommation trop importante en sel, entrainerait 23 % de risque supplémentaire d’AVC.

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Limites scientifiques

En conclusion de cette étude, conduite sur une large population, un lien de cause à effet entre la consommation trop importante en sel et le risque augmenté d’Accident Vasculaire Cérébral a été mis en évidence. Des limites scientifiques sont cependant notables : les consommations individuelles varient plus ou moins fortement et les capacités excrétoires de chaque individu également. De plus, des facteurs individuels peuvent également interférer et impacter l’interprétation des résultats obtenus : l’âge, le sexe, l’Indice de Masse Corporel (IMC), la présence de pathologies sous-jacentes, la consommation de tabac et d’alcool, etc.

Réduire sa consommation quotidienne en sel est alors bénéfique et essentielle dans la prévention des risques cardio-vasculaires. Soit une consommation maximale entre 5g et 6g par jour (ce qui équivaut à une cuillère à café) est recommandée.

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Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.


Sources :
Increase potassium and cut salt to reduce stroke risk. BBC News – Health. Publié le 5 avril 2013.
Réduire la consommation de sel. OMS. Publié en juin 2016.

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Delphine W.
Étudiante ergonome spécialisée en santé au travail. Spécialiste dans la santé, le bien-être et l’adaptation de l’environnement de travail à l’Homme. Passionnée par le sport, intéressée par la cuisine et captivée par l’écriture. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.