Traumatisme crânien à l’adolescence et sclérose en plaques

Par |Publié le : 20 octobre 2017|Dernière mise à jour : 14 août 2024|3 min de lecture|

Considérée comme la maladie neurologique la plus fréquente chez les jeunes adultes, la sclérose en plaques (SEP) ne cesse de faire l’objet de nombreux travaux de recherche. Et pourtant, près de 3 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année. La compréhension des mécanismes soutenant la maladie reste encore obscure. Récemment, une équipe s’est intéressée au risque de la sclérose en plaques en passant au crible les dossiers médicaux de nombreux patients suédois. Explications en détail…

homme douleur cerveau

Un traumatisme crânien à l’adolescence prédispose à l’âge adulte au risque de SEP

En s’appuyant sur le registre national de patients suédois atteints de sclérose en plaques, le Pr Scott Montgomery, spécialiste d’origine britannique rattaché à l’université suédoise d’Örebro, a récolté de nombreuses données sur les facteurs pouvant favoriser le développement de la pathologie.

Au total, ce sont 7 292 personnes qui ont été étudiées dans le cadre de cette étude, toutes nées après 1964 et ayant appris leur maladie entre 1964 et 2012.

En confrontant les données de ces patients à ceux de « patients contrôles », l’équipe en est arrivée à la conclusion suivante : des chocs cérébraux pendant l’adolescence conduisent à une modification du cerveau et augmentent, à l’âge adulte, le risque de SEP de 22%. Ce risque est donc loin d’être négligeable et augmente d’autant plus que le nombre de traumatismes crâniens s’intensifie chez l’individu.

En tenant compte de cette observation, les commotions cérébrales jouent donc un rôle important sur le fonctionnement des neurones et donc sur l’autonomie des patients atteints de la SEP. En revanche, si le traumatisme crânien survient pendant l’enfance, l’étude n’a pas révélé d’impact à l’âge adulte, ce qui limite, en quelques sortes, le nombre de victimes touchées…

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Continuer à sensibiliser sur les effets d’une commotion cérébrale

De nombreux médecins alertent chaque année les individus et surtout les sportifs sur le danger de commotions cérébrales répétées mais, beaucoup sous-estiment encore trop les conséquences, souvent silencieuses, au niveau cérébral.

Pour information, aux Etats-Unis, les lésions cérébrales suite à un traumatisme crânien sont responsables, chaque année, de plus d’1 million de consultations au service des urgences.

Les conséquences à long terme sur le cerveau se répercutent à différents niveaux : la mémoire, l’équilibre, la vue et les émotions.

Il est parfois difficile de diagnostiquer effectivement les modifications cérébrales engendrées par ces types de chocs mais, même légers, ils peuvent induire une augmentation du risque de décès prématuré… La prudence est donc de mise…

Lucie B., Biologiste spécialisée en E-santé

– Un traumatisme crânien au cours de l’adolescence augmenterait le risque de SEP. JIM. David Desmet. Le 13 octobre 2017.

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Lucie B.
Biologiste spécialisée en E-santé Passionnée par l’univers des Neurosciences. Possède un goût prononcé pour l’architecture d’intérieur et les nouvelles technologies. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.