Un dépistage gratuit de 4 infections sexuellement transmissibles pour les moins de 26 ans

Par |Publié le : 5 septembre 2024|Dernière mise à jour : 14 août 2024|4 min de lecture|

A l’heure actuelle et depuis janvier 2022, seul le dépistage d’une infection sexuellement transmissible (IST) est accessible à tous et pris en charge à 100 % sans ordonnance ni avance de frais. Il s’agit du dépistage du VIH. Mais il y aura prochainement du nouveau dans le dépistage des IST chez les moins de 26 ans. C’est ce que suggère un arrêté récemment publié au Journal officiel et qui détaille les IST pouvant être dépistées en laboratoire à la demande du jeune patient et sans avance de frais. On fait le point.

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Un dépistage gratuit de 4 IST pour les moins de 26 ans

Dans un contexte de recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) au sein de l’Union Européenne, la loi de financement de la Sécurité sociale a prévu en décembre dernier une nouvelle mesure concernant le dépistage de ces infections chez les jeunes. Quatre d’entre elles parmi lesquelles l’hépatite B, la syphilis, les infections à chlamydia et à gonocoques pourront désormais être dépistées à la demande des patients de moins de 26 ans. Ce dépistage entièrement gratuit sera effectué en laboratoire de biologie médicale. Aucune ordonnance ni avance de frais ne seront nécessaires. Cette mesure fait écho à celle déjà effective depuis janvier 2022 pour le dépistage du VIH.

À savoir ! Les patients mineurs devront obtenir le consentement parental. S’ils ne l’obtiennent pas, ils sont alors orientés vers un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

Un arrêté récemment publié au Journal officiel détaille les modalités de dépistage. Son application sera effective dès le 1er septembre prochain.

Le dépistage des IST en pratique

En pratique, pour pouvoir bénéficier du dépistage, le patient se verra demander de remplir un questionnaire préalable. L’objectif pour les biologistes du laboratoire ? Connaître ses pratiques sexuelles pour pouvoir l’orienter vers les dépistages les plus pertinents et les modalités d’auto-prélèvement les plus adaptées.

  • Une première partie du questionnaire porte sur les symptômes présentés par le patient, son statut vaccinal, ainsi que sur celui de ses partenaires. Elle permet ainsi d’identifier pour quelles IST un dépistage est nécessaire.
  • Une seconde partie du questionnaire interroge sur les pratiques sexuelles du patient (voie vaginale, urinaire, rapports anaux, orogénitaux) afin de pouvoir déterminer le ou les types de prélèvements nécessaires (auto-prélèvements urinaire, vaginal, anal ou pharyngé).

Dans le cas où le patient ne présente pas de symptômes, le dépistage peut être effectué dans les conditions suivantes :

  • Si le patient a eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois.
  • Ou s’il souhaite arrêter le préservatif avec son/sa partenaire.
  • Ou si le partenaire a été testé positif à une ou plusieurs IST.

Si ces conditions ne sont pas remplies, le dépistage ne sera pas proposé sauf à la demande expresse du patient.

De l’importance d’informer et de sensibiliser les patients à la prévention des IST

S’agissant des résultats, en cas de positivité à une ou plusieurs IST, les biologistes en informeront le patient en personne ou par téléphone. Ils seront reportés dans un compte-rendu détaillant les principales informations relatives aux soins à mettre en place au sein d’une structure adaptée. Ce compte-rendu sera également assorti de messages de prévention quant aux risques de grossesse et de transmission des IST identifiées aux partenaires sexuels du patient. Si les résultats se révèlent négatifs, un compte-rendu et des informations de prévention sur la prévention des IST seront également remis au patient.

Nul doute que cette nouvelle mesure aidera à détecter plus largement et plus précocement les IST afin de les prendre en charge plus rapidement et de limiter les risques de contamination au sein de la population !

Déborah L., Dr en Pharmacie

Sources
– Dépistage des IST chez les moins de 26 ans : hépatite B, syphilis, chlamydia et gonocoque pris en charge à 100 % sans ordonnance en laboratoire. www.lequotidiendumedecin.fr. Consulté le 24 juillet 2024.
– Arrêté du 8 juillet 2024 fixant la liste des infections sexuellement transmissibles dépistées à la demande du patient en laboratoire de biologie médicale et les modalités de ces dépistages. www.legifrance.gouv.fr. Consulté le 24 juillet 2024.
– Gratuité de dépistage de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) pour les moins de 26 ans. www.jeunes.gouv.fr. Consulté le 24 juillet 2024.

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Deborah L.
Pharmacienne. Spécialisée dans les domaines de la santé, de la nutrition et de la cosmétologie. Passionnée par l'écriture, elle sait allier la rigueur scientifique à la beauté de notre langue. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.