Un nouvel espoir pour les cancers du cerveau
Une étude publiée le 25 avril 2016 a identifié le rôle d’une protéine, l’OSMR (Récepteur à l’Oncostatine M), dans le glioblastome, tumeur du cerveau particulièrement virulente. Cette molécule serait à l’origine de la capacité de multiplication des cellules tumorales.
Le Glioblastome, un des cancers du cerveau le plus fréquent
Le gliobastome est extrêmement agressif, l’espérance de vie n’étant alors que de 16 mois en moyenne. De plus, le glioblastome est difficilement opérable et est résistant aux traitements actuels tels que la chimiothérapie, ou encore les radiations.
Il s’agit d’une tumeur du cerveau dite primitive : c’est à partir de cette même tumeur que des cellules cancéreuses vont s’échapper et ainsi se développer en métastases dans d’autres parties du corps.
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L’OSMR, une nouvelle avancée
Dans les tumeurs, il est connu que seulement quelques cellules ont la possibilité de faire en sorte que le cancer se développe, il s’agit des cellules souches cancéreuses. Ainsi, lors d’une opération chirurgicale, une seule cellule négligée peut permettre au cancer de réapparaître.
Un équipe de chercheurs américains, issus de l’Université de Harvard et de l’hôpital d’Ottawa, a révélé qu’en bloquant l’activité des récepteur OSMR de souris, les cellules souches cancéreuses en question perdent leurs capacités de développement. Ces chercheurs ont également démontré, à travers 339 échantillons de glioblastomes humains, que plus le taux d’OSMR est haut, plus l’espérance de vie est diminuée. Selon le Dr Rudnicki, directeur scientifique du programme de médecine régénérative à l’hôpital d’Otawa, il s’agit d’une clé de l’énigme entourant la prolifération de ces tumeurs. L’OSMR pourrait être une cible potentielle pour de nouveaux traitements.
De précédentes études ont également révélé le rôle d’un facteur de croissance de l’épiderme dans le glioblastome : l’EGFRVIII (Epidermal Growth Factor Receptor). Malheureusement, jusqu’ici tous les essais visant ce facteur n’ont mené à rien de scientifiquement pertinent. Ces échecs pourraient être expliqués par la découverte du rôle de l’OSMR, qui interagit avec l’EGFR lors de la prolifération de la tumeur.
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Ainsi, la découverte du rôle du récepteur à l’oncostatine (OSMR) dans la prolifération du glioblastome ouvre la voie à de nouveaux traitements des cancers du cerveau et redonne espoir aux patients, à l’entourage et au corps médical.
Théo L. Pharmacien
Sources :
Researchers find potential new treatment target for deadly brain cancer, The Ottawa Hospital, 25 Avril 2016.
Potential New Treatment Target for Glioblastoma Brain Cancer, neuroscience news, 25 Avril 2016
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