Un sommeil réparateur de 7 heures préserve le cerveau après 40 ans

Par |Publié le : 5 mai 2022|Dernière mise à jour : 14 août 2024|3 min de lecture|

7 heures de sommeil. C’est la durée idéale pour un sommeil réparateur chez les personnes de plus de 40 ans. Selon les chercheurs ayant mené une étude sur la quantité de sommeil de 50 000 participants, les personnes dormant 7 heures par nuit présentent une santé mentale préservée. Explications.

Femme agée endormie, dans une phase de sommeil réparateur

L’importance du sommeil réparateur

Nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Mémoire et apprentissage, métabolisme, immunité… le sommeil occupe un rôle crucial dans un grand nombre de fonctions biologiques. Pourtant, à ce jour, près d’un tiers des Français est concerné par un trouble du sommeil. En effet, 16% de la population souffre d’insomnie chronique et d’autres pathologies telles que l’apnée du sommeil ou le syndrome des jambes sans repos s’y ajoutent.

Or, un mauvais sommeil implique un retentissement sur l’état de santé global. Des études ont démontré qu’une mauvaise qualité de sommeil augmente le risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète, de cancers et d’accidents de la vie courante. Ces conséquences poussent la recherche à mieux comprendre comment améliorer le sommeil en qualité et en quantité, tout au long de la vie.

7 heures par nuit, ni plus ni moins

Dans ce contexte, des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et de Fudan (Chine) ont mené une étude de large ampleur. En effet, ils ont interrogé 50 000 personnes, âgées de 38 à 73 ans, sur leurs habitudes de sommeil, leur santé mentale et leur état de santé général. Les participants ont également réalisé des tests cognitifs, génétiques et leurs images cérébrales ont été analysées.

Les résultats de l’étude mettent en évidence que les personnes qui dorment 7 heures par nuit présentent de meilleures aptitudes aux tests cognitifs. Notamment, ces participants ont une meilleure vitesse de traitement de l’information, attention visuelle, mémoire et capacité à résoudre des problèmes. Par ailleurs, ils présentent moins de signes anxiodépressifs que les autres participants. L’étude montre également que des durées de sommeil inférieures ou supérieures à 7 heures sont associées à un déclin cognitif.

Les auteurs soulignent qu’un sommeil réparateur est d’autant plus crucial lorsqu’on vieillit. En effet, il permet de maintenir la santé mentale. Aussi, chez les patients souffrant de troubles psychiatriques ou de démences, un bon sommeil limite le déclin cognitif.

Des conseils pour un sommeil réparateur

Les résultats de cette étude montrent à quel point il est important de trouver des moyens pour améliorer le sommeil des personnes âgées. Quelques gestes permettent un bon endormissement et un sommeil réparateur. Ils agissent sur 3 axes principaux : l’environnement dans lequel on dort, les habitudes de vie et l’alimentation.

ENVIRONNEMENT HABITUDES DE VIE ALIMENTATION AUTRES PISTES
Environnement calme Rituel de coucher Dîner léger Exercice physique
Lumières éteintes Pas de sieste en journée Eviter la caféine Lecture
Température optimale Bain/ douche/ WC Eviter l’alcool Musique relaxante
Matelas confortable Position confortable Méditation
Pas de téléphone portable Aromathérapie
Pas de e-books Mélatonine

Alexia F., Docteure en Neurosciences

Sources
– The brain structure and genetic mechanisms underlying the nonlinear association between sleep duration, cognition and mental health. https://www.nature.com/. Consulté le 5 mai 2022.
– Sommeil, Faire la lumière sur notre activité nocturne. inserm.fr. Consulté le 5 mai 2022.

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Alexia F.
Docteure en Neurosciences
Docteure en Neurosciences et journaliste scientifique. Passionnée par la psychologie, les sciences de l'éducation et le fonctionnement du corps humain. Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC.