Végétaliser les villes diminue le nombre de décès sur la population 

Face au changement climatique et à l’urbanisation croissante, végétaliser les villes apparaît comme une solution prometteuse pour améliorer la santé de la population. Une étude récente a démontré les nombreux avantages des espaces verts, notamment une réduction significative de la mortalité urbaine. 

L’étude menée de 2015 à 2019 dans 3 métropoles françaises 

Entre 2015 et 2019, une étude pilotée par Santé publique France s’est penchée sur les impacts sanitaires de l’augmentation des espaces verts dans trois métropoles : Lille, Montpellier et Rouen. Cette collaboration a permis d’évaluer l’influence de la végétalisation sur la qualité de vie des habitants et la mortalité urbaine. 

Les objectifs de l’étude étaient multiples : analyser la pollution de l’air, évaluer la réduction des gaz à effet de serre, étudier les effets sur la biodiversité. L’étude a aussi mesuré l’impact de la végétalisation sur les épisodes de chaleur extrême. Ces thématiques étaient essentielles pour comprendre les bienfaits des espaces verts en milieu urbain. Parallèlement, elles ont contribué à atténuer les impacts négatifs du changement climatique.

Les résultats d’étude concernant la végétalisation des villes 

Des retours positifs sur la santé de la population 

L’étude a relevé que la végétalisation en milieu urbain peut réduire la mortalité de 3 à 7 %. Cela équivaut à éviter 300 à 1000 décès chaque année dans ces métropoles. Ces chiffres illustrent l’impact majeur des espaces verts sur la santé publique.

Parmi les principaux bienfaits observés, on note :  

• Une diminution de la pollution de l’air, la végétation agit comme un filtre naturel en absorbant les particules fines et les gaz à effet de serre ;  
• Une réduction des risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires ; 
• Et l’aménagement d’espaces verts contribuent aussi à la régulation des températures dans le centre ville, permettant de prévenir les décès liés aux vagues de chaleur. 

Des résultats significatifs sur le bien-être psychologique 

Par ailleurs, les espaces verts jouent un rôle essentiel dans l’amélioration du bien-être psychologique. Ils garantissent des lieux de détente, favorisent le contact avec la nature et contribuent à réduire le stress. De plus, en diminuant les nuisances sonores, ils permettent un sommeil de meilleure qualité aux habitants, prévenant ainsi les maladies cardiovasculaires et les troubles anxieux. 

L’étude comprend aussi des initiatives de mobilités actives  

En complément de la végétalisation, les métropoles ont mis en place des politiques visant à promouvoir les mobilités actives telles que la marche et le vélo. Grâce à des infrastructures adaptées, ces initiatives ont permis de réduire les décès de 6 %. Cette diminution s’explique par une amélioration de la santé cardiovasculaire et une réduction des émissions polluantes. Ces efforts conjoints montrent l’importance d’un urbanisme qui intègre à la fois nature et mobilité durable. Cela passe par l’aménagement des voiries, le développement des transports en commun, des aides financières et une campagne de sensibilisation. 

Autres solutions pour le bien-être des habitants en milieu urbain 

Au-delà des initiatives appliquées au cours de cette étude, plusieurs solutions peuvent contribuer à améliorer le bien-être des populations urbaines : 

• Conception de toitures et de murs végétalisés : ces aménagements permettent de réguler la température et d’améliorer l’isolation des bâtiments. De surcroît, ils renforcent la biodiversité en milieu urbain. 
• Développement d’espaces de loisirs en plein air : parcs, jardins communautaires et terrains de sport favorisent l’activité physique. Ils renforcent également les liens sociaux. 
• Réduction des nuisances sonores : l’installation de barrières acoustiques et l’augmentation des zones piétonnes permettent de limiter les impacts du bruit sur la santé. 
• Sensibilisation des habitants à l’écologie urbaine à travers des ateliers et programmes éducatifs. Ces derniers peuvent encourager une meilleure cohabitation avec la nature en ville. 

Ces solutions, associées aux politiques de végétalisation, permettent de créer des villes plus résilientes et adaptées aux enjeux du futur. Cela permet aussi de préserver la santé publique et de diminuer les cas de décès dans les villes. 

Végétaliser les villes n’est donc pas seulement une question d’esthétique ou de confort. Il s’agit d’une réponse nécessaire aux défis sanitaires et environnementaux actuels. Lille, Montpellier et Rouen illustrent parfaitement comment des initiatives bien menées peuvent transformer nos espaces urbains et améliorer durablement la vie de leurs habitants.